Fiche MouN

Les premiers jours de neige apparaissaient sur Togi, recouvrant l’intégralité des bois d'une fourrure polaire. Ce jour-là, une femme mis au monde son première enfant, chantonnant les premières berceuses qui étouffèrent ses crient, miraculeusement. Toutefois, à quelques pas de cette maison, dans les bois, fuyaient deux hybrides, pourchassés d'une meute de rabatteurs sans fois ni lois.

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« Je n'en peux plus » Cria telle, à bout de souffle

« Je t'en supplie, fait un effort... Je ne peux pas t’abandonner ici, viens vite ! il faut leur échapper... » Prononça t-il à son oreille, ses oreilles à l’affût des pas rabatteurs qui se rapprochaient davantage d'eux

« Sauve-toi... » Dit-elle faiblement, ses jambes refusant de la porter d'avantage, ses poumons asphyxiés par le froid de l'hiver.

« Pense que tu vas bientôt mettre bas notre petit, allez, viens vite... » Rajouta t-il, laissant naître dans les yeux de la femelle, une dernière étincelle d’espoir.

Les deux hybrides se mirent à fuir d'autant plus, la femelle restant en arrière. Son ventre était lourd et les contractions se faisaient davantage sentir alors, qu'elle forçait sur ses faibles réserves d’énergies. Leurs courses-poursuites les menant à prendre d'étroits-chemins, la femelle finit par tomber du haut d'un ravin, l'eau la dévorant alors tout entière. Le mâle venant au secours de son aimé, ceux-ci remontaient finalement à la surface, leurs traces avaient été perdu.

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Les cris de douleur pouvaient se faire entendre à travers la tanière des deux hybrides. Le mâle faisait les cent pas devant cette dernière, grimaçant à chaque gémissement de la femelle qui, souffrait d'agonie à chaque contraction. Mais rapidement, les cries fit place à un silence telle la glace sous leurs pattes.

Au fin fond de la tanière, les premières larmes commencent alors à couler, le corps sans vie d'un petit gisant dans les bras d'une mère ne voulant pas croire à un tel fardeau. Il fallait pourtant qu'elle l'accepte et avec force, quitta la tanière, recouvrant le trou d'un mélange de terre et de neige.

Le mâle n'eut aucun problème à comprendre ce qui se tramait, chaque gémissement de son aimé lui arrachant le cœur de la poitrine, ils n'auraient pas de petit ce jour-là.

La femelle partant de l'avant, le mâle se mit à la suivre, mais rapidement, cette dernière lui fit comprendre qu'il n'était pas le moment.

« Laisse-moi tranquille, j'ai besoin d'être seule... » lança-t-elle entre sifflement et sanglot

« M-Mais ! Je ne peux pas te laisser seule dans cet état... » répondis t-il, ne voulant pas la laisser dans son berceau d'amertume

« Ne discute pas... Va-t'en ! » Cria-t-elle, courant alors dans une direction que le mâle ne préféra pas emprunter.

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Le garde forestier était l'homme le plus heureux du monde, il venait d'avoir une petite fille. Il embrassait sa femme de mille et une façons, cette dernière ne quittant alors plus l'enfant de ses bras. L'homme voulait rester au côté de sa femme cependant, le travail l'appelait et d'un dernier baiser sur le front de l'enfant, celui-ci partie.

La femme quant à elle devait se reposer mais beaucoup de tâches l'attendaient... elle vivait à la lisière de la forêt avec son mari et voulait l'aider du mieux qu'elle le pouvait dans son travail.

L'enfant dans son berceau, cette dernière sortie alors à l'extérieur de la maison, commençant à ramasser quelques bûches de bois qui traînaient à même le sol. C'est quelques instants plus tard que celle-ci rentra chez elle cependant... Quelque chose n'allait pas. Courant en direction du berceau, elle vit un hybride anthropomorphe, son enfant dans ses bras.

« Rends-moi mon enfant... RENDS-MOI MON ENFANT ! » Cria l'humaine, l'hybride la repoussant alors d'un violent coup de pattes avant de s'enfuir, s'engouffrant dans la profondeur des bois.

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« Tu as perdu la tête? Jamais tu n'aurais dû prendre cette petite aux humains... Ramène-la ! » Prononça l'hybride, reconnaissant là un ami des bois

« Mêle-toi de ce qui te regarde... » Répondis le mâle d'un grognement

« Tu viens de faire la plus grosse des bêtises, son père va te chasser jusqu'au bout du monde... » Exclama t-il en frisonnant

« Mais de toute façon, les humains le font déjà... » Soupira t-il, continuant son chemin jusqu'à sa femelle qui, au-delà des bois, proche d'un lac sanglotait de chagrin.

Le mâle s'approchant de la femelle, ce dernier déposa l'enfant au côté de l'hybride qui continuait alors de se noyer dans son chagrin, sans faire attention à l'enfant qui se mit à crier de froid. L'hybride qui quelques secondes plus tôt avait interpelé le mâle, s'approcha de la jeune femelle, regardant l'enfant.

« C'est fou ce que cette petite chose peut crier fort... regarde comme elle tremble ! elle meurt de froid... mais bon, il faut bien que les prédateurs manges. je trouve vraiment ça dommage qu'une jolie petite chose soit ainsi privée de la chaleur d'une mère... » Il la prit dans ses bras un peu maladroitement, la regardant en grimaçant « Elle est bleue comme un glaçon... REGARDE, elle va mourir... » cria-t-il alors que la femelle détournait enfin son regard vers lui

« Pas comme ça imbécile... tu es trop brutale avec elle, tu vas l'étouffer avec toutes tes plumes... laisse-moi faire » dit-elle, prenant alors l'enfant entre ses pattes, collant son museau contre son front.

Au loin, le mâle observait la femelle et avec un petit sourire, ce dernier quitta les alentours, il s'attendait à ce que les hommes viennent récupérer leur petite et c'est pour cela qu'il effaça toute traces, avant de revenir au côté de sa femelle ayant accepté leur nouvelle enfant humaine par chagrin et folie, l'appelant: Kaya

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L'hybride femelle était patiente et attendait le bon moment pour prendre sa proie par surprise. Un museau dehors, un coup de patte et voila que le mulot terminait entre ses griffes, encore chaud. Satisfaite, la femelle prenait alors l'animale par la queue, le croquant avec désirer.

« Ce mulot est délicieux ! » dit-elle en regardant l'enfant âgé de 5 ans devant elle

« Maman, j'ai faim ! » annonça une petite voix boudeuse
« Tu me donne à manger... » demanda-t-elle, attrapant la fourrure de l’anthropomorphe femelle entre ses petites mains

« Non, tu dois d’abord me prouver que tu sais chasser » dit-elle, sa petite étant maintenant assez grande à ses yeux pour commencer à chasser par elle-même.

Marchant à quatre pattes jusqu'à un petit tronc d'arbre, l'enfant vit alors un petit mulot se réfugier à l'intérieur. Se souvenant de nombreuses techniques ayant engagée l'hybride femelle, cette dernière bloqua la sortie du tronc avec un rocher, se précipitant alors vers la porte de sortie, y plongeant sa main maladroite.

Attrapant le mulot couinant de douleur et de peur, l'enfant cria « MAMAN, MAMAN ! » mais croc, le petit mulot prit la main de cette dernière pour cible. Dans un grondement de douleur, l'enfant courra alors dans les bras de l'anthropomorphe en pleure.

« Ne pleure pas mon chaton, il faut bien que tu apprennes... tiens » dit-elle en lui donnant un petit mulot qu'elle avait gardé de côté pour elle.

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Des années de plus s'étaient écoulés, mais, l’hybride mâle manquait encore à l'appel après deux-mois de disparition. La vie continuait cependant et la mère se devait de protéger sa petite des humains qui n'avaient jamais cessés de les pourchasser au-delà des bois.

En patte de velours, la petite humaine se rapprochait peu à peu d'un jeune lapin inconscient. En deux où trois mouvement et celle-ci le prit entre ses mains, mordant à plusieurs reprises le gorge de l'animale, qui lui, essayait de fuir, griffant les bras de l'enfant. La douleur était là, mais, Kaya pouvait être fière d'elle.

Jetant la carcasse au pied de sa mère, cette dernière le prit entre ses pattes avant de croquer à l’intérieur, se léchant les babines. Satisfaite, la petite vint alors contre elle, se roulant en boule avant de déposer sa tête contre le pelage de l'hybride femelle, baillant.

Déposant sa lourde patte sur la tête de l'enfant, la femelle donna un petit morceau de viande à sa petite, cette dernière le prenant entre ses mains en souriant. Mais soudainement, l'hybride femelle redressa les oreilles, battant nerveusement la queue.

« Qu'est-ce qu'il y a maman ? » Prononça-t-elle, se redressant en humant l'air comme l'hybride femelle.

« Des humains... Vite, cache-toi ! » Dit-elle en poussant la petite dans la tanière, recouvrant l'entré avec des feuillages.

La femelle s'éloigna alors de la tanière, crachant face aux humaines armées la faisant désormais face. Il était deux humain rabatteur, ayant eu comme missions de retrouver un hybride anthropomorphe chat ayant il y a 16 ans de cela, kidnappé une jeune enfant à leurs parents d'origine.

Dans la tanière, la jeune Kaya était à l’affût du moindre bruit, entendant les sifflements agressif de sa mère. Elle avait confiance en elle, et l'encourageait à faire fuir les humains, elle l'avait déjà fait par le passé après tout.

« Vas-y maman, griffe-les très fort ! » dit-elle en griffant les parois de la tanière

La jeune humaine pouvait l'entendre gronder de plus en plus, mais, un bruit sourd arrêta absolument tout. Restant de marbre, celle-ci se mise à regarder l'entrée de la tanière, sa mère avait fait fuir les humains ? Voilà qu'elle revenait à ses côtés ?

Quand Kaya vit un premier humain, celle-ci sursauta en se réfugiant au fond de la tanière en crachant en grondant, donnant des coups d'ongles dans le vent, elle ne voulait pas que les humains l'attrapent.

« Nous l'avons retrouvé ! Ses parents vont être fous de joie » annonça l'humain à son coéquipier, attrapant alors la jeune fille par le pied, la tirant à l’extérieur de la tanière.

Aveuglée par la lumière de l'extérieur, la jeune adolescente se demanda alors ou pouvait être passée sa mère. C'est une tache rouge et un corps de fourrure qui attira alors son attention. Écarquillant les yeux, elle donna un coup de pied à l'un des humains pour se dégager, courant alors vers le corps sans vie de sa mère.

« Maman... Maman... Réveille-toi, les humains sont là... je t'en prie, réveille-toi. » dit-elle en attrapant l'oreille de l'hybride femelle, la tirant au son de son cœur qui frappait contre sa poitrine.

Les larmes aux yeux, la jeune enfant comprise assez rapidement que plus jamais elle n'entendrait la voix de sa mère et que plus jamais celle-ci la prendrait dans ses bras. Pleurant, bien faible, l'un des rabatteurs la prit dans ses bras, l'emmenant alors avec lui.

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Kaya avait donc été reconnue par plusieurs examens sanguins et rapidement, celle-ci fut rendue à ses parents. Malgré les nombreuses tentatives de fuite, celle-ci n'avait jamais réussi. Désormais, dans la maison du garde forestier, celle-ci défigurait les deux humains étaient ses réels parents, mais ça... Elle l'ignorait, elle ne le croyait  pas ; elle était un hybride.

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La première fois à l’intérieur de la maison, les odeurs lui paraissait bien forte. Certains objets lui étaient inconnus, la jeune enfant était perdue...

« Bienvenue à la maison » prononça la femme du garde forestier en souriant de bonheurs. « Yoko, viens embrasser ta maman » prononça l'humaine, la joie inondant son cœur.

L'adolescente, craintive se réfugia dans un coin de la pièce, ne répondant aucunement au nom qu'on venait de lui donner. Elle ne comprenait pas pourquoi l'humaine voulait qu'elle la prenne pour sa mère, ce qu'elle n'était pas, ce qu'elle ne serait jamais.

« Nous allons devoir être très patient, elle est vraiment sauvage, un vrai petit chat... » Prononça l'humaine à son mari

« N'oublie pas qu'elle a été élevée chez les hybrides » répondu ce dernier à sa femme

« Il lui faudra beaucoup d'amour... » Prononça l'humaine en s'approchant alors de la jeune fille recroquevillée dans son coin.

Déposant sa main sur son genou, Kaya sursauta, mais se calma quand l'humaine se mit à chantonner une mélodie ; la même qui autrefois avait fait taire ses pleures « Tu es devenue un petit chat sauvage, mais tu restes notre fille » prononça l'humaine, le sourire ne quittant plus ses lèvres.

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L'humaine soupirait, l'enfant désormais au lit, cette dernière attendait son mari. Un repas chaud sur la table, ses bras étaient criblés de griffures et, son corps montrait de nombreux hématomes. Elle aimait Yoko du plus profond de son cœur, son amour l'aveuglant des nombreuses agressions que la jeune adolescente avait sur elle. L'humaine essayait de toutes ses forces d'apprivoiser cette fille qui était son enfant, mais, il n'y avait rien à faire. L'adolescente avait de nombreuses fois fuit la maison et maintenant que des chaînes invisibles ornaises ses pieds, cette dernière devenait agressive, d'autant plus quand l'humaine voulait la toucher, lui donner un peu d'amour, Kaya détestait les humains.

« Bonsoir, mon amour » prononça l'homme, s’installant alors à table

«Bonsoir mon chéri » répondu la femme en souriant, déposant un baiser sur les lèvres de son mari

Ce dernier prit alors l'un des bras de sa femme, remarquant les nombreuses griffures, égratignure dont elle disposait

« C'est Yoko qui a fait cela ? » Demanda-t-il en fronçant les sourcils

« Non, je me suis faits mal en ramenant des bûches de bois aujourd'hui, Yoko à été très sage, ne, t'en fais pas » prononça l'humaine en souriant, protégeant une petite qui pourtant, ne l'aimerait jamais.

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L'homme était sur le chemin du retour, inquiet. Il avait des doutes sur le comportement de sa fille envers sa mère, mais, cette dernière semblait vouloir la protéger. Son corps était de plus en plus meurtri, mais à chaque fois, la femme trouvait des excuses, allant sans doute par se blesser toute seule pour faire passer les agressions de Kaya pour un simple accident.

Dans un soupire, l'homme ouvre la porte de la maison, mais, personne ne viens à sa rencontre. Fronçant les sourcils, il se dirige alors vers la salle à manger. C'est alors qu'il voit sa femme par terre, le crâne ouvert ainsi que son enfant, les vers d'un vase encore dans ses mains. S'approchant rapidement de sa femme, il repousse son enfant comme-ci cette dernière n'était au final, rien.

« QU'EST-CE QUE TU AS FAIS ?! » prononça-t-il en regardant sa fille, ses mains recouvertes de sang

L'adolescente se redressa devant l'homme, crachant-t-elle un chat. Elle voulait quitter cet endroit, ne plus jamais y remettre les pieds. Les humains étaient affreux, jamais elle ne leur pardonnerait d'avoir tué sa mère, jamais. Kaya ne répondue pas à l'humain pour la simple et bonne raison qu'elle avait arrêté de parler depuis la mort de l'hybride femelle, elle ne voulait aucun contact avec l'homme, et même si l'humaine s'était montré douce et gentille, elle n'avait jamais réussi à apprivoiser la haine qui rongeait le cœur de l'adolescente.

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Sa mère hybride lui avait toujours dis que les animaux les plus faibles étaient toujours de meilleur proie. Elle avait profiter de la gentilesse de l'humaine, de sa faiblesse pour l'attaquer à de nombreuse reprise. Elle avait fuit, avait été retrouvé de nombreuse fois, était devenue craintive des punitions que son père biologique lui infligeais, elle s'avait que l'homme était plus dangereux que la femme. Mais, désormais, la femme humaine dans le coma, l'homme prit la decision de faire une croix sur Kaya, elle avait été leurs enfant mais, ne l'était plus désormais. Quand l'homme la regardais, il croyait voir ses nombreux hybrides parcourrant les rues et les bois, oui, Kaya était l'un des leurs. Jugé pour agression, Kaya fut donc asservie par les lois de Togi.